Muriel Salmona
L'impact psychotromatique des victimes de viols et de violences sexuelles
« Connaître l’impact psychotraumatique dévastateur des violences sexuelles sur les victimes, sur leur santé qu’elle soit mentale ou physique, sur leur souffrance, leurs comportements, sur leur vie qu’elle soit affective, sexuelle, sociale, intellectuelle ou professionnelle, est essentiel. En comprendre les mécanismes, en reconnaître les symptômes, savoir identifier ce qu’elles vivent, les dangers qu’elles courent, les soins qui leur sont nécessaire, est impératif si l’on veut que leurs droits soient enfin respectés : droit à la protection et à la sécurité, droit à la santé et à des soins de qualité, droit à une prise en charge sociale, droit à la justice et à des réparations » Muriel Salmona est psychiatre, psychotraumatologue et présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
Temps de lecture : ~ 40 minutes
Fancis Dupuis
Petit guide de disempowerment pour les hommes proféministes
« Quelle place peuvent jouer les hommes dans ce processus d’empowerment des femmes ? […] conscient que ma posture n’est pas universelle, je vais proposer ici l’ébauche d’un guide pour proféministes, en m’inspirant des très nombreuses discussions que j’ai eues avec des féministes, de mes lectures de textes militants sur la question, et de mon expérience d’homme ayant des pratiques hétérosexuelles, économiquement privilégié, vivant en Amérique du Nord et descendant des populations colonisatrices européennes ». Francis Dupuis-Déri milite et a milité dans des collectifs s’opposant à la guerre, à la violence policière et au capitalisme (entre autres causes). Il a signé plusieurs ouvrages sur la démocratie, les mouvements sociaux, l’anarchisme, le féminisme et le masculinisme. Il enseigne également en science politique et en études féministes à l’UQAM.
Temps de lecture : ~ 22 minutes
Notre corps nous même
s'émanciper des normes
« Contrairement à ce qui nous est demandé, notre corps ne peut pas être constamment en forme, beau, maigre, épilé, désirant, sans carence ni hématome. Il a des coups de pompe, des baisses et des montées d’hormones, des addictions. Il est parfois blessé. Notre corps doit pouvoir reprendre son souffle. Il nous appartient, il est notre meilleur instrument : nous le voulons en bonne santé, capable de se défendre, et libre. » Le collectif Notre corps, nous-mêmes s’est formé en 2016 dans le but de réactualiser le livre du même nom paru en 1977. Notre corps, nous-mêmes est un manuel de santé féministe, forgé à partir de nos expériences et des paroles de plus de 400 femmes cisgenres, et de quelques personnes trans et nonbinaires, qui ont accepté de nous confier leurs vécus, leurs analyses, leurs ressources ou stratégies pour se défendre, s’émanciper et se réapproprier leur corps.
Temps de lecture : ~ 27 minutes
Françoise Vergès
définir un camp : un féminisme décolonial
« [Ce texte] se situe dans la continuité des ouvrages critiques des féministes du Sud global et de leurs alliées au Nord sur le genre, le féminisme, les luttes de femmes et la critique d’un féminisme que j’appelle civilisationnel parce qu’il a entrepris la mission d’imposer au nom d’une idéologie des droits des femmes une pensée unique qui contribue à la perpétuation d’une domination de classe, de genre et de race. J’y défends un féminisme décolonial ayant pour objectif la destruction du racisme, du capitalisme et de l’impérialisme » Françoise Vergès est politologue et militante feministe « décoloniale ». Elle est membre du département politique au Center for Cultural Studies du Goldsmiths College de l'université de Londres de 2014 à 2018.
Temps de lecture : ~ 70 minutes
Dorothy Allison
une question de classe
« J’ai grandi dans la pauvreté, la haine, victime de violence physiques, psychologiques et sexuelles, et je sais que souffrir ne rend pas noble. Ça détruit. Pour résister à la destruction, à la haine de soi ou au désespoir à vie, nous devons nous débarrasser de la condition de méprisé·e, de la peur de devenir le eux dont ils parlent avec tant de mépris. Nous devons refuser les mythes mensongers et les morales faciles. Nous devons nous voir nousmêmes comme des êtres humains, avec des défauts, et extraordinaires. Nous tou·tes – extraordinaires. » Dorothy Allison est écrivaine, militante féministe lesbienne. Elle est notamment l’autrice de « L’histoire de Bone » (Éditions 10/18, Paris, 1999) et « Retour à Cayro » (Éditions Belfond, Paris, 1999)
Temps de lecture : ~ 54 minutes
Une politique transsexuelle à l’encontre de l’identité
• Une politique transsexuelle à l’encontre de l’identité (Marlène Ducasse) • Comment penser la transitude ? Une approche matérialiste (Anastasia) • La socialisation comme théorie du genre incomplète (Soeur Nathalie) • Traître à sa classe (Anastasia)
Temps de lecture : ~ 41 minutes
Autobiographie d'un corps trans
« C’est l’histoire d’histoires, de réflexions, de discussions qui ont marqué et rythmé ma transition FTM (female to male). C’est le récit de la rage d’avoir été une meuf dans ce monde de merde. C’est ma stratégie pour m’en sortir. » Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre, militant⋅e communiste, antiraciste et pour les droits des personnes transgenres. Ielle est notamment l’auteur⋅ice de Stone Butch Blues
Temps de lecture : ~ 26 minutes
Leslie Feinberg
nous sommes toutes en devenir
« Nous sommes un mouvement de femmes biologiques masculines, d’hommes biologiques féminins, de cross-dressers, d’hommes et de femmes trans, d’intersexes qui sommes né⋅es dans ce large intervalle qu’il y a anatomiquement entre femelle et mâle biologiques, de genderblenders, de beaucoup d’autres variant⋅es de sexe et de genre, et d’autres définitions qui nous sont importantes. En somme, nous élargissons la vision du nombre de manières qu’il y a d’être humain⋅e. (...) Pour beaucoup d’entre nous, les mots femme et homme, m’dame ou m’sieur, elle ou il – en euxmêmes comme d’eux-mêmes – ne complètent ni la somme de nos identités, ni celle de nos oppressions. Pour ce qui est de moi, ma vie ne devient visible que lorsqu’on ajoute à l’équation le mot transgenre. » Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre,
Temps de lecture : ~ 21 minutes
Leslie Feinberg
le mouvement de liberation transgenre
Le genre : une définition de soi, pas une anatomie • Le transgendérisme bouffe l’oppression • C’est le « passing » qui est nouveau • « Elle est un homme » • Pourquoi une telle haine ? • Comment le naturel cesse de l’être • Le calvaire des transgenres • Les transgenres dans le monde • Le passing comme condition de survie • Comment le capitalisme se sert des vieux préjugés • Des vies rendues invisibles • De Jeanne d’Arc à Stonewall • Combattre pour un monde meilleur Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre, militant⋅e communiste, antiraciste et pour les droits des personnes transgenres. Ielle est notamment l’auteur⋅ice de Stone Butch Blues
Temps de lecture : ~ 29 minutes
Les violences conjugales
« Le couple hétéronormé est le bastion de la violence machiste. En son sein se perpétuent les mécanismes de la domination masculine, bien à l’abri derrière la frontière de l’intime. Si nous voulons changer les rapports sexistes qui sous-tendent tout notre système social, nous devons nous montrer particulièrement attentifs/ves à ce qui se cache dans le « privé ». Parce que nous sommes tou-te-s imprégné-e-s des constructions sociales qui font de nous des hommes ou des femmes, nous les reproduisons tou-te-s. A chacun-e de nous d’accepter de les regarder, de les remettre en cause dans nos propres relations comme dans celles de notre entourage. »
Temps de lecture : ~ 21 minutes
Corinne Monnet
A propos d'autonomie d'amitié sexuel et d'heterosexualite
"L’Amour, l’Amitié, le Désir Présentation du cadre de la non-monogamie responsable L’amour exclusif Le paradigme de l’amitié La réunion de l’amitié et du désir Amour et hétérosexualité. Point de vue féministe Pascale Noizet et la fonction de l’amour dans l’hétérosexualité Pour une pratique hétérosexuelle féministe Corinne Monnet, féministe radicale, est active depuis plusieurs années dans la mouvance anarchiste et a contribué à plusieurs initiatives féministes non-mixtes."
Temps de lecture : ~ 54 minutes
bell hooks
comprendre le patriarcat
Gloria Jean Watkins1, connue sous son nom de plume bell hooks, née le 25 septembre 1952, est une intellectuelle, féministe, et militante des États-Unis. Elle s’intéresse particulièrement aux relations existantes entre race, classe et genre, et sur la production et la perpétuation des systèmes d’oppression et de domination se basant sur eux. Elle a publié plus de trente livres et plusieurs articles dans des publications universitaires ou dans la presse généraliste, elle est apparue dans plusieurs films documentaires, et a participé à des conférences publiques. Principalement à partir d’une perspective féministe et afro-américaine, hooks traite de la race, de la classe et du genre dans l’éducation, l’art, l’histoire, la sexualité, les médias de masse, et le féminisme. Dans ce texte, extrait de son livre The Will to Change : Men, Masculinity, and Love, bell hooks parle de son expérience personnelle du patriarcat, notamment dans son enfance, puis de comment il affecte les femmes et les hommes.
Temps de lecture : ~ 26 minutes
Elles sont reloues ces feministes
Pourquoi ce titre ? Parce que j’étais de ces gens qui le pensent. Je me sentais agressée dès que le sujet était abordé, et pour les plus affirmées, j’aurais juré qu’elles se faisaient griller des verges au barbecue l’été venu. Moi qui ai toujours été entourée d’hommes et me sens si proche d’eux, j’avais l’impression de devoir mettre tout mon passé, mon entourage et mes références au placard, l’impression qu’on balançait une bombe dans ma meute. Et puis j’ai fini par comprendre de quoi il était question, grâce à l’un de mes compagnons (féministe convaincu et surtout, patient) j’ai fini par m’ouvrir… Les choses me sont apparues les unes après les autres, comme un petit bout de ficelle tiré par inadvertance. Aujourd’hui ce bout de ficelle est devenu une pelote, que je continue de démêler jour après jour. Impossible désormais de faire marche arrière, car la qualité de vie et de relations que m’a apporté cette ouverture d’esprit dépasse de loin tout ce que j’ai pu connaître jusqu’ici. Nos façons de se relationner (dans l’intimité et en dehors) constituent selon moi l’un des piliers fondamentaux de notre construction sociale. Je souhaiterais, à travers ce texte, briser le silence et tendre ce petit bout de ficelle à celles et ceux qui nient encore la réalité des faits, ralentissant les améliorations possibles dans nos sociétés et dans nos vies, en tant que femme et en tant qu’homme, se privant ainsi d’une qualité de vie et de liberté qui n’a pas son égal.
Temps de lecture : ~ 55 minutes
Christophe Gentaz
l'homophobie masculine - preservatif psychique de la virilité
« La virilité reste structurée dans ses deux modèles dominants, celui du "chef de famille" et celui du séducteur. Seules les structures superficielles de la virilité ont été ébranlées. Les deux moules n’offrent que très peu d’alternative aux hommes qui voudraient vivre de nouvelles relations sociales avec leurs pairs ou avec l’autre sexe ; les hommes restent prisonniers de leur propre aliénation. [...] Ainsi la virilité, par l’intermédiaire de son appareil répressif, l’homophobie, doit assurer une protection imaginaire et physique des différentes enveloppes psychiques structurant la virilité. L’homophobie, de par sa fonction socio-psychique "préserve", telle une capote, les hétérosexuels de "la féminité" en empêchant toute forme d’intrusion masculine extérieure. Nous pourrions alors postuler que l’homophobie est constitutive de la psychogenèse de tout individu masculin. » Christophe Gentaz est psychologue clinicien en milieu scolaire et socio-anthropologue
Temps de lecture : ~ 58 minutes
La culture du viol
Si nous interrogions les gens sur ce qu'est pour eux un viol, la définition serait sans doute la suivante : une jeune femme court-vêtue rentrant chez elle tard le soir, violée par un inconnu armé d'un couteau. Nous savons que ces représentations sont fausses mais elles ont profondément ancré nos esprits et il est extrêmement difficile de se sortir de l'esprit cette image pour se rappeler que le viol a davantage lieu dans un lieu privé et par une connaissance.
Temps de lecture : ~ 49 minutes
Silvia Federici
La revolution feministe inachevée
Silvia Federici, écrivaine, militante et professeure de l’Université de Hofstra de New York, est une référence pour comprendre l’interconnexion entre la crise systémique actuelle du capital et l’augmentation des différentes formes de violences à l’égard des femmes, en se référant aux analyses féministes de la transition du féodalisme au capitalisme et au rôle du travail reproductif non salarié dans la constitution du système capitaliste. Elle est notamment l’auteure de Caliban et la sorcière. Voici le premier chapitre du livre de Silvia Federici : Point zéro : propagation de la révolution. Salaire ménager, reproduction sociale, combat féministe. 'Mon engagement dans le mouvement des femmes m'a amenée à prendre conscience que la reproduction des êtres humains est au fondement de tout système économique et politique, et que si le monde continue de tourner, c'est grâce à l'immense quantité de tâches ménagères, payées et non payées, effectuées par les femmes.'
Temps de lecture : ~ 53 minutes
Corinne Monnet
La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation
En s’appuyant sur de nombreuses recherches sur la communication, ce texte montre comment la conversation, loin d’être une activité anodine et spontanée, est traversée par des rapports de pouvoir. Il s’intéresse particulièrement aux différentes formes que peut prendre la domination masculine dans le domaine de la conversation et permet ainsi de prendre conscience que la lutte contre le sexisme passe aussi et surtout par un changement de nos comportements au quotidien. Cette étude a été réalisée en 1997 dans le cadre des études de genre à Genève. Elle a été publiée dans les Nouvelles Questions Féministes Vol.19 en 1998. Corinne Monnet, féministe radicale, est active depuis plusieurs années dans la mouvance anarchiste et a contribué à plusieurs initiatives féministes non-mixtes.
Temps de lecture : ~ 42 minutes
Schmitt
Les hommes profeministes et leurs amies
« Je me suis demandé pourquoi les hommes hétérosexuels avons les amitiés que nous avons et pourquoi elles ont tendance à jouer un rôle relativement périphérique dans nos vies. Cherchant des réponses à ces questions, j’ai commencé à lire une partie de la volumineuse littérature au sujet des hommes et des femmes hétérosexuel.le.s dans leurs relations, à propos de leur manière de parler (ou de ne pas parler) les un.e.s aux autres. Cette littérature décrit les hommes hétérosexuels comme impassibles, ignorants de leurs propres émotions, et réticents à examiner leurs sentiments ou écouter d’autres personnes exprimer leurs émotions. Les explications de pourquoi ces hommes sont comme cela allaient de théories psychanalytiques sur la manière de grandir des petits garçons à des discours quasi-darwinistes plus ou moins bidons sur l’Homme-Chasseur et la Femme-Mère. Mais rien de tout ça ne semblait s’appliquer à moi et mes amis. Nous sommes tous des hommes proféministes hétérosexuels. Nous ne nous montrons pas de l’affection en nous frappant ou en nous appelant par des noms vulgaires et insultants. [...] Nous ne sommes pas en concurrence constante les uns avec les autres. […] Nous avons appris à écouter et accorder une attention soigneuse et concentrée. Mais nos amitiés les uns avec les autres restent — à quelques exceptions près — distantes, émotionnellement froides, et apparemment non essentielles à nos vies »
Temps de lecture : ~ 42 minutes
Sara Ahmed et Oristelle Bonis
Les rabat joie féministes
Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. Sara Ahmed est une universitaire angloaustralienne dont le domaine d’étude comprend la théorie féministe, le féminisme lesbien, la théorie queer, la critical race theory et le postcolonialisme. Elle est considérée comme une figure de la phénoménologie queer. Oristelle Bonis est directrice de publication des Éditions iXe, spécialisée dans le féminisme et ses différentes voix. Elle a été traductrice puis codirectrice de la collection Bibliothèque du féminisme (1991-2009) aux éditions de l’Harmattan.
Temps de lecture : ~ 35 minutes
Louis-George Tin
Qu'est ce que l'hétérosexisme ?
« L’hétérosexisme peut être défini comme un principe de vision et de division du monde social, qui articule la promotion exclusive de l’hétérosexualité à l’exclusion quasi promue de l’homosexualité. Il repose sur l’illusion téléologique selon laquelle l’homme serait fait pour la femme et surtout la femme pour l’homme, intime conviction qui se voudrait le modèle nécessaire et l’horizon ultime de toute société humaine. » Louis-Georges Tin, né en 1974 à la Martinique, est un universitaire français et un militant contre l'homophobie et le racisme. Il a été à l’initiative en 2005 de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie et est président-fondateur du cercle de réflexion République & Diversité. Il a été président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) de 2011 à 2017.
Temps de lecture : ~ 15 minutes
Virginie Despentes
Rien ne me separe de la merde qui m'entoure
"« Il est temps de se soustraire aux évidences. Le monde tel qu’on le connaissait s’écroule : ce n’est pas une mauvaise nouvelle, c’est le moment de se souvenir ‘on n’est pas obligés pour les armes, on n’est pas obligés pour la guerre, on n’est pas obligés pour la destruction des ressources, on n’est pas obligés de tenir compte des marchés, le patriarcat est une narration et elle a fait son temps’. Terminé de passer nos vies à quatre pattes sous les tables de vos festins, à grignoter vos restes et sucer vos bites à l’aveugle, gratuitement, aimablement, en remerciant abondamment à chaque éjaculation – ça nous fait tellement plaisir de vous voir heureux vous qui êtes à table. Terminé. Maintenant quand on ouvre la bouche c’est pour mordre, ou pour parler. » Virginie Despentes est une écrivaine et réalisatrice française, féministe et figure de la communauté lesbienne. Elle est notamment l’autrice de King kong théorie, Apocalypse baby, et réalisatrice du film Baise-moi..."
Temps de lecture : ~ 19 minutes