Une politique transsexuelle à l’encontre de l’identité
• Une politique transsexuelle à l’encontre de l’identité (Marlène Ducasse) • Comment penser la transitude ? Une approche matérialiste (Anastasia) • La socialisation comme théorie du genre incomplète (Soeur Nathalie) • Traître à sa classe (Anastasia)
Temps de lecture : ~ 41 minutes
Autobiographie d'un corps trans
« C’est l’histoire d’histoires, de réflexions, de discussions qui ont marqué et rythmé ma transition FTM (female to male). C’est le récit de la rage d’avoir été une meuf dans ce monde de merde. C’est ma stratégie pour m’en sortir. » Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre, militant⋅e communiste, antiraciste et pour les droits des personnes transgenres. Ielle est notamment l’auteur⋅ice de Stone Butch Blues
Temps de lecture : ~ 26 minutes
Leslie Feinberg
nous sommes toutes en devenir
« Nous sommes un mouvement de femmes biologiques masculines, d’hommes biologiques féminins, de cross-dressers, d’hommes et de femmes trans, d’intersexes qui sommes né⋅es dans ce large intervalle qu’il y a anatomiquement entre femelle et mâle biologiques, de genderblenders, de beaucoup d’autres variant⋅es de sexe et de genre, et d’autres définitions qui nous sont importantes. En somme, nous élargissons la vision du nombre de manières qu’il y a d’être humain⋅e. (...) Pour beaucoup d’entre nous, les mots femme et homme, m’dame ou m’sieur, elle ou il – en euxmêmes comme d’eux-mêmes – ne complètent ni la somme de nos identités, ni celle de nos oppressions. Pour ce qui est de moi, ma vie ne devient visible que lorsqu’on ajoute à l’équation le mot transgenre. » Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre,
Temps de lecture : ~ 21 minutes
Leslie Feinberg
le mouvement de liberation transgenre
Le genre : une définition de soi, pas une anatomie • Le transgendérisme bouffe l’oppression • C’est le « passing » qui est nouveau • « Elle est un homme » • Pourquoi une telle haine ? • Comment le naturel cesse de l’être • Le calvaire des transgenres • Les transgenres dans le monde • Le passing comme condition de survie • Comment le capitalisme se sert des vieux préjugés • Des vies rendues invisibles • De Jeanne d’Arc à Stonewall • Combattre pour un monde meilleur Leslie Feinberg (1949-2014) est une auteur⋅ice américain⋅e lesbienne butch transgenre, militant⋅e communiste, antiraciste et pour les droits des personnes transgenres. Ielle est notamment l’auteur⋅ice de Stone Butch Blues
Temps de lecture : ~ 29 minutes
Corinne Monnet
A propos d'autonomie d'amitié sexuel et d'heterosexualite
"L’Amour, l’Amitié, le Désir Présentation du cadre de la non-monogamie responsable L’amour exclusif Le paradigme de l’amitié La réunion de l’amitié et du désir Amour et hétérosexualité. Point de vue féministe Pascale Noizet et la fonction de l’amour dans l’hétérosexualité Pour une pratique hétérosexuelle féministe Corinne Monnet, féministe radicale, est active depuis plusieurs années dans la mouvance anarchiste et a contribué à plusieurs initiatives féministes non-mixtes."
Temps de lecture : ~ 54 minutes
Christophe Gentaz
l'homophobie masculine - preservatif psychique de la virilité
« La virilité reste structurée dans ses deux modèles dominants, celui du "chef de famille" et celui du séducteur. Seules les structures superficielles de la virilité ont été ébranlées. Les deux moules n’offrent que très peu d’alternative aux hommes qui voudraient vivre de nouvelles relations sociales avec leurs pairs ou avec l’autre sexe ; les hommes restent prisonniers de leur propre aliénation. [...] Ainsi la virilité, par l’intermédiaire de son appareil répressif, l’homophobie, doit assurer une protection imaginaire et physique des différentes enveloppes psychiques structurant la virilité. L’homophobie, de par sa fonction socio-psychique "préserve", telle une capote, les hétérosexuels de "la féminité" en empêchant toute forme d’intrusion masculine extérieure. Nous pourrions alors postuler que l’homophobie est constitutive de la psychogenèse de tout individu masculin. » Christophe Gentaz est psychologue clinicien en milieu scolaire et socio-anthropologue
Temps de lecture : ~ 58 minutes
La culture du viol
Si nous interrogions les gens sur ce qu'est pour eux un viol, la définition serait sans doute la suivante : une jeune femme court-vêtue rentrant chez elle tard le soir, violée par un inconnu armé d'un couteau. Nous savons que ces représentations sont fausses mais elles ont profondément ancré nos esprits et il est extrêmement difficile de se sortir de l'esprit cette image pour se rappeler que le viol a davantage lieu dans un lieu privé et par une connaissance.
Temps de lecture : ~ 49 minutes
Corinne Monnet
La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation
En s’appuyant sur de nombreuses recherches sur la communication, ce texte montre comment la conversation, loin d’être une activité anodine et spontanée, est traversée par des rapports de pouvoir. Il s’intéresse particulièrement aux différentes formes que peut prendre la domination masculine dans le domaine de la conversation et permet ainsi de prendre conscience que la lutte contre le sexisme passe aussi et surtout par un changement de nos comportements au quotidien. Cette étude a été réalisée en 1997 dans le cadre des études de genre à Genève. Elle a été publiée dans les Nouvelles Questions Féministes Vol.19 en 1998. Corinne Monnet, féministe radicale, est active depuis plusieurs années dans la mouvance anarchiste et a contribué à plusieurs initiatives féministes non-mixtes.
Temps de lecture : ~ 42 minutes
Sara Ahmed et Oristelle Bonis
Les rabat joie féministes
Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. Sara Ahmed est une universitaire angloaustralienne dont le domaine d’étude comprend la théorie féministe, le féminisme lesbien, la théorie queer, la critical race theory et le postcolonialisme. Elle est considérée comme une figure de la phénoménologie queer. Oristelle Bonis est directrice de publication des Éditions iXe, spécialisée dans le féminisme et ses différentes voix. Elle a été traductrice puis codirectrice de la collection Bibliothèque du féminisme (1991-2009) aux éditions de l’Harmattan.
Temps de lecture : ~ 35 minutes
Louis-George Tin
Qu'est ce que l'hétérosexisme ?
« L’hétérosexisme peut être défini comme un principe de vision et de division du monde social, qui articule la promotion exclusive de l’hétérosexualité à l’exclusion quasi promue de l’homosexualité. Il repose sur l’illusion téléologique selon laquelle l’homme serait fait pour la femme et surtout la femme pour l’homme, intime conviction qui se voudrait le modèle nécessaire et l’horizon ultime de toute société humaine. » Louis-Georges Tin, né en 1974 à la Martinique, est un universitaire français et un militant contre l'homophobie et le racisme. Il a été à l’initiative en 2005 de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie et est président-fondateur du cercle de réflexion République & Diversité. Il a été président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) de 2011 à 2017.
Temps de lecture : ~ 15 minutes
Christine Delphy
Race Caste et Genre en France
« Je vais parler de l’interaction entre deux systèmes de domination, la race et le sexe. Je me propose d’analyser l’oppression des populations maghrébines, puis de leurs enfants selon trois axes : 1) le premier est la façon dont la construction sociale qu’est la “ race ” s’articule avec cette autre construction sociale qu’est le “ sexe ”. Ces deux construits sociaux sont bâtis de la même façon, par et pour la domination, bien qu’ils aient, évidemment des formes distinctes. 2) le second axe est l’hypothèse que nous assistons aujourd’hui en France, à la création d’un système de castes raciales. [...]. 3) Dans le sujet que je traite, le débat sur le foulard islamique a une place, mais plutôt comme le révélateur d’une dynamique qui remonte bien en amont et se poursuit bien en aval. » Christine Delphy est une sociologue et féministe française. Chercheuse du CNRS depuis 1966 dans le domaine des études féministes ou études de genre, elle est une des cofondatrices de Nouvelles Questions féministes, une revue qui introduit, entre autres, le concept de genre et le courant intellectuel du féminisme matérialiste. Elle a une activité militante importante tout d'abord dans les années 1960-70 dans différents groupes féministes liés au Mouvement de libération des femmes, dont elle est l'une des fondatrices, avant de s'engager dans les années 2000-2010 dans des cercles de réflexion critique du libéralisme, puis dans le combat contre la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises et plus généralement dans la lutte contre l'islamophobie.
Temps de lecture : ~ 26 minutes